Parution officielle de Olivier Assayas, Irma Vep le 18 septembre 2024

Ma première incursion dans l’œuvre est lointaine, nourrie de premiers échanges avec Olivier Assayas au début des années 2000. Mon essai sur l’ironie en porte la trace par une analyse d’Irma Vep, le film de 1996 et un rappel plus récent au travers de ma participation au volume autour de Musidora.
Quand Guillaume Debrulle et Geneviève Merlin m’ont proposé d’écrire ce volume, ce n’était pas seulement une forme de continuité intellectuelle. C’était également une belle boucle dans mon parcours puisque j’ai longtemps enseigné le cinéma dans les classes de lycée. Les fils se croisaient et me permettaient d’entrer plus précisément dans le cinéma et dans les écrits d’Assayas pour accompagner ce parcours à l’intérieur des épisodes de la série de 2022.

Car cet essai sur la série sorti chez HBO accompagne l’arrivée d’Olivier Assayas au programme du baccalauréat de l’option cinéma des trois premiers épisodes de la série.
Outre un éclairage sur le parcours du cinéaste, le livre interroge les liens entre le film de 1996, la série de 2022 et les relations entres ces œuvres et les figures de Louis Feuillade et de Musidora.

C’est également une plongée dans les enjeux multiples de la série et ses ramifications dans l’œuvre d’Assayas.

En prolongement, cet extrait de l’entretien avec Olivier Assayas qui paraît dans le livre :

Ce qui m’a toujours intéressé dans le personnage d’Irma Vep, c’est qu’il s’agit aussi d’un esprit, ce qui n’est pas exactement un fantôme, et qui prend possession de l’un ou l’autre des personnages à tour de rôle. Il y a des moments où Irma Vep habite René. A d’autres, c’est Mira. Le film de 1996 racontait déjà la façon dont Irma Vep prenait possession du personnage de Maggie elle-même. On pourrait dire que chacun était habité à tour de rôle par Irma Vep. C’est un esprit qui fait passer du réel à la fiction, du conscient à l’inconscient, d’une strate à l’autre du récit.