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Parution de 78 le 19 août 2015 : on y est

vendredi 21 août 2015, par Sébastien Rongier

Les premières lignes de 78 datent de 2009. Les premières pages prennent formes à cette époque, au moment de la parution de Ce matin. Il aura donc fallu un cheminement de quelques années. Le projet qui s’appelle alors Scènes de l’abandon est finalisé en 2013, juste après l’écriture de deux essais, Cinématière et de Théorie des fantômes (à paraître normalement en janvier 2016).

Le livre s’est beaucoup travaillé en dehors de toute écriture. Il y avait un espace posé, délimité, un espace clos qui serait le ressort principal du texte, et des personnages qui dessineraient une époque et mettrait en tension ce qui serait un soi, celui de l’enfance.

Et puis le livre s’est écrit, après les essais, dans une énergie d’écriture et de liens secrets avec tous les livres, à commencer par Ce matin.

Quand Stéphanie Polack me contacte pour me rencontrer parce qu’elle avait lu le précédent roman, ce projet est aussi libre que fragile dans sa liberté. Un beau et joyeux hasard qui permet à ce livre de voir le jour, certes dans le bain bouillonnant de la rentrée de septembre (désormais fin août)... une aventure donc !

La sortie d’un livre, c’est regarder ces premières phrases de 2009, les situations portées dans les trajets ferroviaires, le dispositif élaboré dans les interstices du quotidien, à l’écart de toute écriture. Et puis tous les livres lus sur les conflits mondiaux, le massacre du 17 octobre 61, les recherches à la BNF sur l’extrême droite française et l’histoire du FN (et de cacher, un peu honteux, certains livres alors que les voisins dans la salle V scrutaient les textes de Proust ou de Duras), les retrouvailles musicales parfois rudes, et quelques hasards qui offrent de nouvelles pistes, entre navigation maritime et vie extraterrestre...


Et puis, un jour le livre est là. Et arrive la date indiquée comme étant sa parution. Quand le livre paraît, on file salle V pour préparer d’autres projets, et puis aussi pour se cacher, se rassurer en se disant que tout cela est très normal. Mon oeil ! Evidemment qu’on est heureux, mais en même temps, là, on ne fait pas trop le malin.